Le retour de Jésus

Depuis les premiers jours de l’Eglise primitive jusqu’à notre époque, l’attente du retour de Jésus a été un sujet de grand intérêt. A l’approche du nouveau millénaire, il ne devrait pas être étonnant de constater que ce sujet occupe à nouveau une place importante dans l’esprit des gens. Environ six mois avant le début de l’an 2000, un journaliste d’une agence de presse a publié un article intitulé : « Est-ce que le nouveau millénaire nous ramènera Jésus ?  ». Il s’agissait d’un article d’agence à disposition de nombreux journaux américains pour être publié. L’objet de l’article était de répertorier les prédictions et les commentaires de nombreuses personnes et organisations sur ce sujet.

Dans l’attente

De nombreuses statistiques ont été citées à cette occasion. En voici quelques-unes :

« D’après un récent sondage de l’agence de « Presse Associée », près d’un adulte chrétien sur quatre— soit près de 26,5 millions d’américains— s’attend à ce que Jésus revienne durant sa vie. Et presqu’autant - environ 21,1 millions de personnes— en sont si sûres qu’elles ressentent un besoin urgent de convertir leurs amis et leurs voisins ».

L’auteur de l’article fait remarquer que cette attente du retour de Jésus ne fait que conforter la chrétienté des premiers jours. C’est pourquoi il demande : « Mais qu’est-ce qui rend les prières d’aujourd’hui si ferventes ? Qu’est-ce qui différencie cette génération des temps de la fin évoqués par les prophètes de celles des deux millénaires écoulés ?  ». L’auteur poursuit en évoquant le signe donné à propos d’Israël en écrivant :

Le figuier

« Le Nouveau Testament compare le royaume de Dieu, tout proche, à la croissance d’un figuier. Certains croyants pensent que l’arbre pourrait représenter la nation d’Israël. Ils disent que la seconde venue sera imminente lorsque l’arbre aura de jeunes pousses, c’est-à-dire lorsqu’Israël deviendra une nation. Et c’est ce qui arriva en 1948 ».

« Je vous le dis, en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n’arrive » déclare Jésus en Luc 21:32.

« Puisque beaucoup des prophètes qui ont évoqué les temps de la fin situent l’Harmaguédon de l’Apocalypse en Israël, les développements dans ce pays continuent de susciter l’intérêt des gens. En 1967, lorsqu’Israël récupéra de la Jordanie la majeure partie de Jérusalem, la prophétie de Luc ne fut que renforcée.

« Pendant la guerre du Golfe de 1991 entre l’Irak et les Etats-Unis, beaucoup d’évangélistes américains— de Billy Graham à John Walvoord, ministre du collège théologique de Dallas— entrevirent le début de la fin.

« Et lorsque l’accord de paix du Moyen-Orient fut signé en 1993, la radio évangéliste Monte Judah de Norman (dans l’Oklahoma), établit qu’il s’agissait du début d’une tribulation de 7 années annonçant la seconde venue.

Pour les évangélistes, les signes des temps de la fin peuvent se trouver n’importe où et n’importe quand. Les catastrophes dans le monde telles que les inondations, les guerres ou les tremblements de terre sont les signes que Jésus a demandé d’observer à tous ses disciples dans l’évangile de Matthieu. La comète de Hale Bopp, les famines en Afrique, les développements dans le marché commun européen, et même la convergence des pleines lunes avec les fêtes religieuses juives tout cela est examiné en tant qu’indice pour la compréhension de l’Apocalypse ».

Les événements précurseurs

L’image du figuier en relation avec Israël s’est accomplie lorsque les Juifs du monde entier sont revenus en Palestine. Ce fut l’un des signes que Jésus donna à ses disciples lorsqu’ils lui demandèrent quels seraient les signes de son retour. Le récit biblique de cet événement est spécialement relaté en Matthieu 24:32-34, cependant il est également mentionné en Marc 13:28-30 et Luc 21:29-32. L’auteur de cet article n’apporte néanmoins pas beaucoup de réponses déterminantes. L’une d’entre elles est la signification exacte du mot grec « parousia » qui a été traduit par « venue » par les traducteurs de la version du Roi Jacques ainsi que par beaucoup d’autres traducteurs. Le mot parousia signifie « présence », et les disciples de Jésus étaient intéressés par sa présence et non par sa venue.

Dans l’article il était également mentionné que des désastres dans le monde tels que des inondations, des guerres ou des tremblements de terre faisaient partie des signes qu’avait donnés Jésus et qu’ils étaient examinés comme des indices de la fin. Pourtant Jésus leur avait bien dit que de tels désastres naturels ne seraient que ce à quoi devait normalement s’attendre l’humanité. Il dit d’ailleurs à ce sujet : « Ce ne sera pas encore la fin » (Matthieu 24:6) et : « tout cela ne sera que le commencement des douleurs » (verset 8).

Les signes plus déterminants de sa présence sont énumérés à partir de Matthieu 24:14.

Les apparitions de Jésus

Il est évident que dans cet article beaucoup des personnes interrogées s’attendent à ce que Jésus revienne en chair comme lors de sa première venue alors que Jésus a dit en Jean 14:19 : « Le monde ne me verra plus ». Les Saintes Ecritures enseignent que lorsque Jésus fut ressuscité des morts, il n’était plus un être humain, mais un être puissant de nature divine, «  l’image du Dieu invisible  ». (Colossiens 1:15 ; 2 Corinthiens 5:16 ; 1 Pierre 3:18). Ceci signifie que de par sa nature Jésus est dorénavant invisible à l’oeil humain, de même que Dieu est invisible. C’est ce Christ divin qui est revenu sur la terre, non reconnu par l’oeil naturel.

Il est vrai que Jésus est apparu en tant qu’homme à ses disciples en plusieurs occasions après sa résurrection, mais cela ne signifie pas qu’il était, de par sa nature, encore un être humain. Les circonstances de ses quelques brèves apparitions prouvent tout le contraire. Par exemple, il est toujours apparu dans un corps différent, alors que cela n’aurait pas été le cas si le corps d’apparence humaine dans lequel il est apparu avait été son véritable corps.

Une seule fois seulement, Jésus apparut dans un corps semblable à celui qu’il avait lorsqu’il fut crucifié, mais ce fut parce que Thomas déclara clairement qu’il ne croirait pas que le Maître était ressuscité des morts à moins qu’il ne puisse voir ses blessures. Jésus satisfit son manque de foi, mais ce fut là l’unique fois où les disciples purent voir ses blessures, et cette apparition est décrite par l’apôtre Jean comme l’un des « signes » par lesquels Jésus leur prouva qu’il avait bien été ressuscité des morts (Jean 20:29-31). Lors des autres apparitions de Jésus à ses disciples après sa résurrection, ils ne le reconnurent pas d’après son apparence personnelle, mais par les choses qu’il dit et qu’il fit.

Les apparitions de Jésus à ses disciples après sa résurrection étaient de la même nature que celles des anges dans les temps anciens. Par exemple, trois anges apparurent à Abraham. Ils discutèrent et mangèrent avec lui, mais ils n’étaient pas des êtres humains— bien que, pendant un moment, Abraham le pensât (Genèse 18:1,2 ; Hébreux 13:2).

Jésus fut présent parmi ses disciples pendant quarante jours après sa résurrection jusqu’à son ascension. Toutefois, au cours de cette période, les disciples furent capables de le voir seulement un court laps de temps et encore, cela eut lieu uniquement lors d’apparitions miraculeuses.

C’est ce Jésus, capable d’être présent de manière invisible parmi des humains, qui devait revenir sur terre dans le but d’établir son royaume de justice. Les problèmes de l’égoïsme de la race humaine rachetée seront résolus et toute l’humanité retrouvera la vie sur terre dans la félicité (Apocalypse 21:1-5).

La chair de Jésus comme rançon

Jésus fut fait chair afin qu’il puisse donner sa vie d’humain comme prix correspondant— une rançon pour Adam et sa race. Le Maître dit : « C’est ma chair que je donnerai pour la vie du monde » (Jean 6:51). Si Jésus avait été ressuscité des morts en tant qu’être humain, cela aurait signifié que la rançon aurait été reprise et que l’humanité n’aurait pas été rachetée.

Les Ecritures montrent qu’au moment où Jésus fut mis à mort dans la chair, il fut rendu vivant en Esprit, c’est-à-dire en tant qu’être spirituel (1 Corinthiens 15:44-47 ; 1 Pierre 3:18).

Jésus avait expliqué auparavant à Nicodème que celui qui est né de l’Esprit peut aller et venir comme le vent ; c’est-à-dire qu’il peut être invisible à l’oeil humain, mais d’une grande puissance. Il prouva que cela était vrai dans son propre cas, après sa résurrection. Ses disciples ne pouvaient dire ni d’où il venait ni où il allait lorsqu’il leur apparaissait (Jean 3:8).

Jésus possède encore le pouvoir d’apparaître aux humains comme il le fit auprès de ses disciples après la résurrection, nous ne le contestons pas. Cependant, les Ecritures ne disent pas que son retour sur terre sera révélé au monde de cette manière. Ses apparitions à ses disciples après sa résurrection avaient pour but manifeste d’établir dans l’esprit des disciples le fait qu’il avait été ressuscité des morts ; mais une fois que ce fait a été établi, nous n’avons aucune raison de nous attendre à ce que ces apparitions se répétent.

Nous lisons à propos de Dieu que « depuis la fondation du monde, les perfections invisibles de Dieu se discernent par les choses qui sont faites » (Romains 1:20). Voici une clé qui nous aidera à comprendre la signification des prophéties concernant le retour de Christ. Il est maintenant invisible aux yeux des humains, de même que le Père Céleste est invisible. A son retour, il ne peut être reconnu que par les choses visibles qui transparaissent et qui peuvent être identifiées dans les prophéties de la Bible comme les « signes » qui devaient marquer sa seconde visite sur terre.

Autrement dit, nous croyons en l’existence de Dieu non pas parce que nous l’avons vu, mais parce que nous voyons ses oeuvres. Avec nos capacités limitées, nous observons le vaste univers et nous nous disons que, derrière tout cela, il doit bien y avoir un puissant Créateur d’une grande sagesse.

Ainsi en est-il de la Parole de Dieu au sein de laquelle nous trouvons un nombre impressionnant d’événements qui devaient avoir lieu dans le monde suite au retour de Christ divin. Si nous pouvons voir que beaucoup de ces événements sont déjà en train de se dérouler, nous arrivons à la conclusion logique à propos de la seconde visite de Christ sur terre qu’elle est déjà une réalité effective.

Les signes de sa présence

Les événements qui ont lieu après le retour de notre Seigneur sont appelés des « signes ». Quels sont certains de ces signes ? Le premier est rapporté en Matthieu 24:14 : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin ».

Cette « fin » est celle du présent monde mauvais. L’Evangile est la bonne nouvelle contenue dans la Bible qui nous parle du merveilleux royaume de Dieu à venir. Il y a eu beaucoup de missionnaires qui ont essayé de convertir les gens qui ne comprennent pas ce glorieux message ; mais ce verset ne s’accomplit pas par leurs efforts. L’intention de Dieu a été de ne donner qu’un témoignage à chaque nation. Mais, son intention n’a pas été de convertir le monde pendant cette période-là (voir Matthieu 13:10 à 17).

Le temps où toute l’humanité « parviendra à la connaissance de la vérité » se situe dans le royaume de Dieu (1 Timothée 2:4). Ce signe se réfère donc au travail accompli par les Sociétés bibliques qui ont publié des Bibles que l’on peut se procurer dans toutes les langues connues de la terre. Il existe plus de 1800 langues de par le monde, et la Bible a été rendue disponible dans toutes ces langues— ce qui correspond à une estimation d’environ 3 à 4000 communautés de langues différentes.

Un temps de trouble

Un autre signe donné se trouve en Matthieu 24:21 : « Alors la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais plus ». Cette détresse s’est déroulée en plusieurs phases et a affecté le monde entier. La première guerre mondiale a constitué une phase. La grande dépression en a été une autre ; la seconde guerre mondiale, une autre encore ; et les guerres incessantes qui furent livrées sont souvent à la limite de l’anarchie. Chaque nation sera touchée dans toutes ses institutions, tant sociales, financières, politiques, que religieuses. Nous devons continuer à nous attendre à ce que l’anarchie, la destruction, les conflits, la haine et la méchanceté fassent partie de cette période de détresse.

Les paroles de Jésus contenues en Matthieu 24:22 ont été révélées et comprises en tant que signe, seulement pendant les cinquante dernières années. Nous lisons : « Si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés ». Avant l’année 1945, nous ne pouvions spéculer sur ce qui pourrait menacer la destruction totale de la vie sur terre. La puissance de destruction de la bombe atomique qui explosa sur Hiroshima et Nagasaki au Japon (en août 1945) permit de prendre conscience des dégâts terribles que les armes nucléaires peuvent occasionner aux nations.

Beaucoup de nations ont participé à la course aux armements de sorte qu’il existe aujourd’hui un stock de bombes qui pourrait détruire toute vie sur terre plusieurs fois. Selon Albert Einstein, la destruction de toute vie sur terre est devenue une possibilité technique en 1945. Depuis ce temps, l’arsenal de bombes nucléaires n’a fait qu’augmenter.

Le rassemblement d’Israël

Un autre signe déjà mentionné en Matthieu 24:32-34, est le rétablissement d’Israël dans ses propres terres. Tout ce qui s’est passé à ce sujet depuis 1878 relève proprement du miracle. Tout ce travail préparatoire servira sans aucun doute pour les bénédictions des Juifs dans le royaume messianique. Ce rassemblement d’Israël devrait se réaliser prophétiquement au moment même où toutes les nations de la terre se rassembleront pour la destruction finale lors de la bataille d’Harmaguédon.

Nous lisons en Joël 3:1,2 « Car voici, en ces jours, en ce temps-là quand je ramènerai les captifs de Juda et de Jérusalem, Je rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat ; là, j’entrerai en jugement avec elles, au sujet de mon peuple, d’Israël, mon héritage, qu’elles ont dispersé parmi les nations, et au sujet de mon pays qu’elles se sont partagé ».

Cette prophétie indique que lorsque le peuple juif sera restauré dans sa terre, ce sera un temps de trouble aussi bien pour Israël que pour toutes les nations en général. D’autres prophéties indiquent qu’une détresse supplémentaire lui est encore réservée— ce qui n’est guère difficile à prévoir lorsque l’on considère les circonstances qui ont prévalu pendant plusieurs années.

Il serait imprudent de vouloir entrer trop dans le détail à propos d’événements qui ne se sont pas encore manifestés. Cependant les Ecritures sont claires sur le fait que vers la fin de l’agonie des nations, avec en fait l’anéantissement qui les menacera toutes à cause d’une mauvaise utilisation dans la guerre des armements nucléaires actuels, les Israélites seront attaqués dans leur Terre Promise.

Alors le Seigneur interviendra pour leur compte et les délivrera de leurs ennemis. Et, à travers la résurrection des prophètes et des Anciens Dignes des temps passés, Dieu établira son royaume en tant que puissance gouvernante littérale sur toute la terre.

Ezéchiel 38:14-23 fournit quelques détails de cette détresse finale. L’étymologie des noms donnés aux ennemis d’Israël dans cette prophétie nous apprend qu’ils ont été utilisés de manière prophétique pour identifier des armées, particulièrement celles d’Europe et du Moyen-Orient. La prophétie nous montre que ces forces vont finalement attaquer le peuple juif. En accord avec la prophétie de Joël 3:1,2 déjà citée, Ezéchiel nous explique que ces hordes (ou nuées) qui avancent sont les forces opposées à Dieu qui à la fin menaceront les Israélites de destruction (Ezéchiel 38:16).

Ce sera un temps de grand « bouleversement » comme le décrit le prophète (Psaume 110:5 ; Esaïe 2:17-19). Selon la promesse, le Seigneur délivrera son ancien peuple, et au travers de cette délivrance les « yeux » des nations discerneront la présence et la puissance du nouveau roi sur la terre qui, en tant qu’agent et main droite de Dieu, apportera la solution. Alors chaque oeil discernera la présence de Jésus dans les nuées de la détresse (Apocalypse 1:7) et sera convaincu de sa majesté et de sa gloire à la suite des arrangements du nouveau royaume qui entrera en vigueur.

Cette même série d’événements amènera les Israélites à ouvrir leurs yeux. Lisons Ezéchiel 39:7 : « Je ferai connaître mon saint nom au milieu de mon peuple d’Israël, et je ne laisserai plus profaner mon saint nom ; et les nations (les païens) sauront que je suis l’Eternel, le Saint en Israël ». Quel changement radical cela apportera dans la perspective des Israélites !

La défense d’Israël par la puissance divine sera purement et simplement la première manifestation de la mise en action des nouvelles puissances mondiales.

A partir de ce moment-là, les représentants du royaume calmeront rapidement l’orage des passions humaines qui, en ce temps-là, auront conduit les gens du monde entier à un état de désespoir et de profond abattement.

Combien l’humanité sera heureuse d’apprendre que l’épée qui planait au-dessus de sa tête, telle la guillotine d’un bourreau, aura été retirée à tout jamais. Avec l’établissement du royaume de Dieu, les chapitres 11 et 35 d’Esaïe se réaliseront ainsi que beaucoup d’autres merveilleuses prophéties relatives au royaume.

Les personnes interrogées pour l’article cité en introduction de cette leçon, se réjouiront d’apprendre que les personnes non-croyantes dans leurs familles respectives ne doivent pas être tourmentées pour l’éternité ou détruites, mais qu’elles viendront à la connaissance de Dieu et de sa Vérité (Esaïe 11:9).

« Voilà ce que fera le zèle de l’Eternel des armées » (Esaïe 37:32).

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Association des Etudiants de la Bible