Le pardon au sein du peuple de Dieu

Verset clé : « Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; puis, viens présenter ton offrande. » – Matthieu 5:23-24

Texte choisi : Matthieu 5:17-26

Lors du sermon sur la montagne, Jésus donne une vaste gamme de directives aux chrétiens vivant pendant l’Âge de l’Évangile et il leur indique comment se comporter. Dans les versets 1 à 12, il commence par une série de béatitudes qui illustrent quelle transformation de caractère doit être manifestée par ceux que Dieu accepte pour pouvoir participer avec Christ aux bénédictions qui seront dispensées à l’humanité pendant le royaume de Dieu.

Ces disciples de Christ doivent être « le sel de la terre ». Leur vies devraient préserver de la corruption le monde qui, autrement, serait bien plus dépravé qu’il ne l’est. De même que selon Jean 8:12 Jésus fut cette grande lumière qui est entrée dans le monde, les croyants doivent faire luire leur lumière individuellement et collectivement ; ils doivent aussi imiter le caractère du maître par leurs bonnes œuvres et glorifier leur Père céleste (voir Matthieu 5:13 à 16).

On pourrait supposer que les scribes et les Pharisiens crurent que Jésus voulait abolir la loi transmise par Moïse sur laquelle reposait l’alliance permettant à Israël d’être en relation avec le Créateur. Mais tel ne fut pas le cas : Jésus, par ses enseignements, magnifia cette loi et insista sur le fait qu’elle était juste. Il manifesta son attachement à la Loi non seulement en respectant parfaitement chaque commandement, mais aussi en sacrifiant son humanité. Son sacrifice fut tout d’abord en faveur des Juifs, puis en faveur des païens, de tous ceux qui acceptent les conditions requises pour être disciples, et qui ont ainsi une occasion de devenir une partie de la postérité spirituelle d’Abraham par laquelle toutes les familles de la terre seront bénies (Galates 3:27 et 29). Mais pour participer à cette œuvre, il faut vivre suivant des règles très strictes selon ce qui est écrit en Matthieu 5:20 : « Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux ».

Il était évident que les enseignements de Jésus étaient d’un autre ordre que ceux proclamés par les pharisiens bien-pensants qui, en s’attachant à la lettre de la loi, avaient une bonne connaissance de l’interdiction de tuer son prochain. Mais Jésus affirma que se mettre en colère et avoir de la haine pour son prochain était comparable à tuer, même s’ils ne passaient pas à l’acte. En outre il ajouta aux versets 21 et 22 que le fait de traiter son frère d’insensé était extrêmement grave et qu’un tel comportement pouvait exposer son auteur à des conséquences désastreuses.

Le véritable croyant apprécie la miséricorde de Dieu qui est prêt à pardonner tout péché à condition que son auteur le confesse et cherche sincèrement à être plus attentif en pensée, parole, ou action. Un tel chrétien aura sûrement comme priorité dans sa vie d’entretenir avec les autres membres du corps de Christ une relation chaleureuse et affectueuse. « S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes » (Romains 12: 18).

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