Comment Dieu répond aux Prières
Comment pouvons-nous être sûrs que Dieu répondra à nos prières ? Il ne suffit pas de croire dans le pouvoir de la prière pour être exaucé. Par exemple, des milliers de mères ont cru dans le pouvoir de la prière, ont demandé à Dieu de protéger leur fils sur le champ de bataille mais, finalement, ont reçu la nouvelle de sa mort. Même en affirmant notre croyance dans la prière, nous ne pouvons expliquer la raison pour laquelle, quand toute une nation prie pour la paix, elle se retrouve prise dans le tourbillon de la guerre.
Cependant, il y a des milliers de gens qui, volontiers, attestent du fait que Dieu a bien répondu à leurs prières quand ils lui ont demandé de protéger leur fils. D’autres milliers, encore, diront comment Dieu, merveilleusement, leur a accordé les bénédictions spéciales qu’ils lui demandaient. Si nous nous en tenons à l’expérience, il semblerait donc que Dieu réponde aux prières de certaines personnes et pas à d’autres.
Mais cela ne correspond pas à ce que les Ecritures nous révèlent à propos de Dieu. En effet, nous lisons, dans la Bible que « Dieu n’avantage personne » (Ac. 10 : 34). Il doit, donc, y avoir une bonne raison pour que Dieu exauce certaines prières et pas d’autres. Si nous en trouvions la raison, nous pourrions rendre la foi aux personnes dont les prières ne semblent pas avoir été entendues.
La prière est un élément très important de la vie du chrétien. Elle est aussi largement pratiquée par les membres de diverses religions. Le désir de prier indique la reconnaissance d’une Puissance Suprême de laquelle nous dépendons ; l’expression de la prise de conscience que nous avons besoin de l’aide d’une source externe à nous-mêmes et qui nous est supérieure. Dieu est, sans aucun doute, satisfait de constater le désir sincère de ceux qui essaient de le contacter parce que cela montre, jusqu’à un certain point, qu’ils reconnaissent son pouvoir souverain.
Le désir de prier, presqu’universel, est lié au fait, qu’originellement, l’homme a été créé à l’image de Dieu. Avec la chute de l’homme dans le péché et la mort, la divine image dans l’homme ; se rapportant au caractère de Dieu ; a été estompée sinon, dans de nombreux cas, presque effacée. Cependant, il en existe encore des restes et le désir de prier en est un. Il y a des millions de personnes qui ne prient jamais mais qui, souvent, pensent qu’elles le devraient et ressentent un sentiment de culpabilité à ne pas le faire.
Oui, Dieu apprécie l’esprit de prière de la part de ses créatures. Alors, pourquoi entend-il les prières de certaines personnes alors qu’il semblerait qu’il ignore les prières d’autres ? Jésus nous fournit un indice pour la réponse à cette question lorsqu’il fait des observations sur les prières des scribes et des Pharisiens. Jésus explique que ces derniers priaient pour être vus et entendus des hommes et pensaient que Dieu les entendrait s’ils multipliaient leurs paroles. A travers cela, nous comprenons qu’il existe des attitudes de prières convenables et d’autres qui ne le sont pas, tout comme il y a des méthodes correctes et d’autres qui sont incorrectes. Ceux qui font tourner des roues pour prier sont, sans aucun doute, sincères, mais leur méthode n’est pas correcte.
Les Ecritures indiquent aussi qu’il existe des choses pour lesquelles il est convenable de prier et d’autres pour lesquelles il ne faudrait pas prier. En effet, Jacques écrit : « Vous demandez et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal » (Ja. 4 : 3). Il est fort important de se rendre compte de ce que nous avons le privilège de demander à Dieu comme une faveur. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que Dieu réponde à nos ordres fantaisistes.
Le but de la prière
Dieu avait une raison pour instituer la prière et il est très important de garder cela à l’esprit pour comprendre pourquoi certaines prières ne sont pas entendues. Dieu n’a pas imaginé la prière pour qu’on lui dise comment s’occuper de ses affaires sur Terre. Il n’attend pas que nous lui disions ce qu’il doit faire. Il a ses propres plans et buts immuables avec lesquels, si nous voulons recevoir ses riches bénédictions, il est essentiel que nos prières soient en harmonie. Comme le dit Jacques, nous demandons « mal » chaque fois que nous réclamons des bénédictions que Dieu n’a pas l’intention de donner.
Nous trouvons différentes sortes de prières dans les Ecritures. Il y a, en premier, les prières de reconnaissance. Dieu est, fort certainement, ravi lorsque ses créatures prennent conscience du fait qu’il est la source de leurs bénédictions et qu’à cause de cela, ils élèvent leur voix vers lui pour le remercier de tout cœur.
Ensuite, il y a les prières d’adoration ; prières qui manifestent la reconnaissance des glorieux attributs du caractère de Dieu, sa sagesse, sa justice, son amour et sa puissance. Le désir de glorifier Dieu devrait être le motif de la plupart de nos prières.
Les prières réclamant la miséricorde de Dieu sont également appropriées. Les Ecritures encouragent tous les chrétiens à rechercher le pardon divin pour leurs péchés par le moyen de la prière. Paul dit que nous devons nous approcher « avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, en vue d’un secours opportun » (Hé. 4 : 16).
Puis, il y a, bien sûr, les prières qui sont des requêtes pour obtenir certaines bénédictions ou faveurs de la part du Seigneur. Ce sont ces prières qui posent souvent problème. Certains prient pour obtenir la santé pour eux-mêmes ou pour d’autres, la richesse, la protection durant leur voyage. Des millions prient pour la paix dans le monde et il n’est pas rare que des citoyens de pays en guerre l’un contre l’autre prient pour que Dieu donne la victoire à leur armée respective. Nous supposerons que tous ceux qui vont à Dieu en prière sont sincères et que, bien entendu, ils demandent des choses qui leur semblent importantes au moment où ils prient. Cependant, est-ce que la Bible nous invite à croire que toutes ces prières devraient être entendues ?
Il est possible que Dieu réponde favorablement à la prière d’une mère qui veut que son fils soit protégé sur le champ de bataille. Il est possible que les prières pour la paix d’une nation soient exaucées. Quoi qu’il en soit, si ces prières sont exaucées c’est qu’elles allaient dans le sens de la volonté de Dieu. Dieu a des plans fixes qu’il veut conserver pour le bien de la race humaine. Ces plans n’ont pas été faits pour satisfaire tous les caprices et désirs humains et la multiplication des prières ne les changera pas.
On entend dire que les prières changent le cours des choses mais ce qu’il faudrait ajouter c’est qu’elles ne changent pas les plans de Dieu. Dieu n’attend pas que nous ou les gouvernements ou même les Nations Unies lui disent ce qu’il faudrait changer pour que les conditions s’améliorent pour nous-mêmes ou pour le monde en général. Nous ne pourrions pas avoir grande confiance en un Dieu dont les opinions et les plans pourraient changer en fonction de l’éloquence de celui qui prie.
« Que ta volonté soit faite »
Dans leurs prières, ceux qui s’adressent à Dieu devraient avoir principalement en tête, et dans le cœur, le désir que la volonté de Dieu soit faite dans toutes leurs expériences. Nous avons un magnifique exemple de ceci en Jésus. Dans le jardin de Gethsémané, alors qu’il allait bientôt être arrêté et mourir, et que l’angoisse et la tristesse le submergeaient, Jésus pria avec ferveur, disant : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux. » (Mt. 26 : 38, 39)
C’était la volonté de Dieu que Jésus souffrît l’humiliation et la mort en tant que Rédempteur et Sauveur de l’humanité. Cet élément important du plan de Dieu avait été annoncé par les prophètes de l’Ancien Testament et Jésus voulait, avant tout, accomplir la volonté divine, quel qu’en fut le prix pour lui. Il affirma cela alors qu’il était sur le point d’être arrêté. Pierre sortit une épée pour protéger le Maître mais celui-ci lui dit : « Remets ton épée dans son fourreau. La coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ? » (Jean 18 : 10, 11).
Les disciples de Jésus ont le privilège de souffrir et mourir avec lui. Paul dit d’ailleurs que « notre vieille nature a été crucifiée avec lui » (Ro. 6 : 6) et, parlant aux Philippiens, il dit : « pour ce qui est du Christ, la grâce vous a été accordée non seulement de mettre votre foi en lui, mais encore de souffrir pour lui » (Ph. 1 : 29 ; Ga. 2 : 20). Nous sommes appelés à suivre les traces de Jésus, donc, nous savons que ce n’est pas la volonté de Dieu de nous préserver de toute difficulté. Aussi, comme ce fut le cas pour Jésus, notre souci principal devrait être que la volonté de Dieu soit faite dans nos corps mortels. La volonté de Dieu peut être que, pendant un moment, nous jouissions de certaines bénédictions terrestres. Cependant, nos prières ne devraient pas porter sur cela mais nous devrions toujours vouloir que la volonté de Dieu se fasse.
Jésus étendit le sujet de la prière lorsqu’il dit à ses disciples que, tant qu’ils seraient en lui et que ses paroles demeureraient en eux, ils pourraient demander ce qu’ils voulaient et cela leur serait accordé (Jn 15 : 7). Ceci peut sembler comme étant l’assurance que nous avons le privilège de demander à Dieu n’importe quoi, tout ce qui nous passe par la tête, et ce que nous voulons. Mais cela n’est pas le cas.
Remarquez la condition qui est associée à cette affirmation : « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous ». Demeurer en Christ signifie être membre de son corps, lui étant la tête. Cela veut dire que ses pensées deviennent nos pensées et ses plans nos plans. Si notre volonté a été totalement cédée à Dieu, par Christ, nous n’aurons plus de volonté personnelle et, donc, nos prières ne seront pas des requêtes pour obtenir ce que nous voulons mais elles porteront, seulement, sur des choses qui sont en harmonie avec la Tête. En priant ainsi, en harmonie avec la volonté de Dieu, nous pouvons être sûrs que nos prières recevront une réponse favorable.
Ceci est aussi en harmonie avec une autre affirmation de Jésus faite à ses disciples dans laquelle il nous dit que le Père céleste sera heureux de donner « le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent » (Lu. 11 : 13). Etre empli du Saint-Esprit signifie que les pensées du Père dominent nos pensées pour que nos vies se conforment à ces pensées. Alors, nous ne demanderons à Dieu que les bénédictions qu’il a promis de donner et il ne sera plus besoin de se poser des questions sur la réponse à ces prières.
« Que ton règne vienne »
En réponse à la requête des disciples : « Seigneur, enseigne-nous à prier », Jésus leur donna une prière qui nous sert de guide pour savoir ce pour quoi nous pouvons prier.
Une partie importante de ce bref modèle de prière porte sur la manière appropriée de nous approcher de Dieu : « Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié. » (Mt. 6 : 9) Dans les Ecritures, Adam est appelé « fils de Dieu » (Lu. 3 : 23, 38). Cependant, lorsqu’il pécha, Adam perdit cette filiation, fut éloigné de Dieu et condamné à mort. Les enfants d’Adam, qui constituent l’entière race humaine sont, de même, séparés de Dieu et, par conséquent, ne peuvent pas s’adresser à Dieu comme étant leur Père qui est aux cieux. Ceci est le privilège, uniquement, de ceux qui se sont repentis de leurs péchés, acceptent Jésus comme leur Rédempteur et consacrent toute leur vie à faire la volonté de Dieu. De telles personnes ont reçu le Saint-Esprit qui en fait des fils et sont donc devenus enfants de Dieu.
En tant qu’enfants de Dieu, ils désireront, avant tout, honorer le nom de leur Père. Ainsi, leur attitude en paroles et en action sera toujours : « Que ton nom soit sanctifié ». Sanctifier le nom de notre Père céleste implique que lorsque nous nous approchons de lui en prière, nous le fassions selon ce qui a été montré par Jésus qui a expliqué que nos prières devaient être adressées à Dieu en son nom (Jean 15 : 16).
Il y a une raison à cela. En tant que membres de la race justement condamnée, nous n’avons pas le droit de nous tenir devant le trône divin de la grâce, excepté par Jésus, qui est notre avocat. En son nom, et par le mérite de son sang versé, nous avons le privilège de nous approcher « avec assurance du trône de la grâce » pour obtenir le pardon et les bénédictions que notre Père céleste, plein d’amour, a promis de donner (Hé. 4 : 16). Si nous honorons correctement son nom, nous ne prendrons jamais la liberté de venir à lui autrement qu’en Jésus.
Si nous suivons l’exemple de la prière donnée par Jésus, nos requêtes ne seront pas tant pour nous-mêmes que pour le bien d’autres personnes. Ceci est indiqué dès le début de la prière par : « Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » (Mt. 6 : 10) En effet, la réponse à cette demande, adressée depuis des siècles, satisfera le désir légitime de tous les peuples. Elle consistera en la paix, la santé et la vie éternelle pour tous ceux qui se conformeront aux justes lois du Royaume de Christ.
Les bénédictions, recherchées ardemment par la race humaine et pour lesquelles des millions de personnes ont prié, ont toutes été prévues bien à l’avance par Dieu et seront apportées par le Royaume promis et prêché par tous les prophètes. Dans les promesses annoncées, nous trouvons de nombreux détails concernant les bénédictions que Dieu a promis de procurer aux peuples, y compris la résurrection de ceux qui sont morts. Dieu n’a pas été insensible aux souffrances des humains et n’a pas été sourd aux cris demandant de l’aide, et sa réponse à toutes ces prières, qui se fera au temps approprié, dépassera de loin tout ce que les hommes auraient osé espérer.
Prenez, par exemple, le cas d’une mère qui prie pour la protection de son fils sur le champ de bataille. Elle aime son fils et rien ne pourrait lui être plus cher que le retour, en bonne santé, de ce fils à la maison. Mais il ne rentre pas et sa première pensée peut être que Dieu n’en a que faire et qu’il n’a aucune pitié. Elle penserait bien différemment si elle pouvait avoir foi en la promesse de Dieu d’un retour à la maison bien plus satisfaisant que ce qui a pu venir à son esprit quand elle priait.
Peut-être, aussi, qu’il a été épargné au fils des souffrances et des difficultés qu’il aurait dû subir s’il n’avait pas été emporté par la mort. Du reste, tous les deux, mère et fils, appartiennent à une race mourante et la différence entre mourir sur le champ de bataille ou, un peu plus tard, de toute autre raison, n’est que momentanée lorsque cela est comparé à une vie éternelle. C’est de ce point de vue que nous devons apprendre à considérer le sujet de la prière et la manière dont Dieu répond à nos demandes.
Le simple fait que nous prions Dieu montre que nous reconnaissons que sa sagesse et sa puissance dépassent grandement les nôtres. Cependant, nous l’oublions souvent, et avons l’impression que Dieu n’a pas honoré nos prières parce qu’il n’y a pas répondu comme nous l’aurions voulu. Nous jugeons de l’accomplissement des choses selon notre court espace de temps mais nous ne devrions pas juger ainsi l’œuvre de Dieu.
Nous lisons, dans les Ecritures, que Dieu est « depuis toujours et pour toujours » (Ps. 41 : 14 ; 90 : 2). Dieu ne doit donc pas, obligatoirement, terminer quelque partie de son plan durant la durée de notre courte vie, même si nous le demandions. Si nous priions, aujourd’hui, pour obtenir une bénédiction spéciale qui serait en accord avec sa volonté, et que la réponse ne vînt que le lendemain ou même le surlendemain, nous ne perdrions pas notre foi en lui mais nous réjouirions que la réponse soit venue. Dieu, lui aussi, a des « demains ». Ses jours ne sont pas mesurés en heures mais ce sont des âges et dans son âge de « demain », la période de mille ans du Règne de Christ, toutes les bénédictions que les humains ont souhaitées et pour lesquelles ils ont prié Dieu, leur seront abondamment accordées et seront déversées sur toute l’humanité. Alors, les humains diront : « C’est lui, notre Dieu ! Nous avons mis notre espérance en lui et il nous a sauvés. C’est le SEIGNEUR, en qui nous avons espéré : soyons dans l’allégresse, réjouissons-nous de son salut ! » (Es.25 : 9)
« Comme au ciel »
Nous avons déjà appris que Dieu ne répond pas aux prières qui ne sont pas en harmonie avec sa volonté. Dans la plus grande des prières, celle enseignée par Jésus, ce principe est clairement mis en avant. La bénédiction de tous les peuples sur terre est demandée, et non une supposée bonne chose que nous souhaiterions pour nous-mêmes. C’est la volonté de Dieu qui est recherchée, ce que nous voyons par : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ».
La volonté de Dieu est faite dans les cieux et c’est le but de Dieu que, de la même manière, elle soit faite sur la terre. Evidemment, nous ne savons pas comment sa volonté s’exerce exactement dans les cieux mais nous pouvons être raisonnablement certains que tout le mal qui existe sur terre ne pollue pas la vie de ceux qui vivent dans le royaume céleste.
Il n’y a pas de guerre dans les cieux. La guerre est un mal qui n’est pas en harmonie avec la volonté divine. Devrions-nous donc prier pour la paix ? Certainement ! Bien sûr, nous pouvons prier pour que la volonté de Dieu soit faite sur le la terre comme elle est au ciel sans prier pour la paix. Mais nos prières pour la paix devraient être en conformité avec le plan de Dieu d’établir la paix sur terre. En effet, Dieu a promis d’instituer un Royaume et d’instaurer un gouvernement. Jésus sera le roi de ce Royaume et, à ce propos, Esaïe dit qu’il : « doit étendre son autorité et assurer une paix sans fin. » et qu’il « régnera sur son empire, pour l’affermir et le maintenir en établissant le droit et l’ordre de Dieu, dès à présent et pour toujours. » (Es. 9 : 6, 7)
Il n’y a pas de doute que Dieu éprouve de la compassion pour l’aspiration des humains à abolir les conflits. Souvent, lorsque les tensions sont à leur plus haut degré, les peuples prient pour la paix qui n’arrive pas toujours. Nous savons, cependant, que la paix sera finalement établie sur toute la terre et qu’elle durera à jamais ; non parce que les peuples auront trouvé un moyen de vivre ensemble mais parce que le « Prince de la paix » aura pris le contrôle de toute les affaires de la terre. Alors, la prière : « Que ton règne vienne » sera exaucée.
Le gouvernement du Christ est symbolisé, dans les Ecritures, par : « la montagne de l’Éternel » ou « la montagne du SEIGNEUR » et dans Michée 4 : 1 à 4, nous lisons : « Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, à la Maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous instruise de ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi Et de Jérusalem la parole de l’Éternel. Il sera juge entre des peuples nombreux, il sera l’arbitre de nations puissantes, lointaines. De leurs épées ils forgeront des socs et de leurs lances des serpes ; une nation ne lèvera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. Ils habiteront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne pour les troubler ; car la bouche de l’Éternel des armées a parlé. »
Quel magnifique programme de désarmement ! C’est le programme de Dieu et lorsque nous prions pour la paix et pour le désarmement des nations, faisons-le tout en ayant la certitude que Dieu entend et qu’il répondra à nos prières en harmonie avec sa volonté qui s’accomplira par le moyen du Royaume de Christ. En effet, « il fait cesser les guerres jusqu’aux extrémités de la terre ; il brise l’arc, il rompt la lance, il met le feu aux chars. » (Ps. 46 : 10)
« La mort ne sera plus »
La mort n’existe pas dans les cieux. La maladie et la mort sont le résultat du péché de nos premiers parents et comptent parmi les maux que Dieu a promis de détruire. Prierons-nous donc pour obtenir la santé et pour que Dieu sauve la vie de ceux qui nous sont proches et chers et qui ont pu avoir été frappés d’une grave maladie ? Oui, mais tout en sachant que nous voulons que ce soit la volonté de Dieu qui s’accomplisse et en se rendant compte que cela peut ne pas être sa volonté de donner la santé ou la vie à ceux pour lesquels nous prions jusqu’à ce que ces bénédictions soient disponibles durant le Règne millénaire de Christ.
Nous savons que toutes les maladies seront alors guéries et qu’ « aucun habitant ne dira plus : Je suis malade » (Es. 33 : 24). Parlant de certaines bénédictions qui seront répandues durant le Règne de Christ, Paul dit de Jésus qu’« il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds » et que « le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort » (I Co. 15 : 25, 26). Dans la vision qui lui fut donnée, l’apôtre Jean vit le Royaume de Dieu établi sur la terre et comprit qu’il en résultera que : « la mort ne sera plus » et qu’ « il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. » (Ap. 21 : 4)
Aussi, lorsque nous prions pour obtenir la santé ou la vie, comprenons le sens de ce plan plus large du Créateur qui a prévu de grandes bénédictions, non seulement pour nous et ceux que nous aimons mais pour toute l’humanité qui les recherchera avec humilité et obéissance durant les mille ans du Royaume de Christ. C’est ce à quoi nous faisons allusions lorsque nous prions : « Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » (Mt. 6 : 10)
« Le pays de l’ennemi »
Les desseins de Dieu et les choses prévues pour ses créatures sont bien meilleurs que ceux que la sagesse humaine aurait pu concevoir. Nous prions pour obtenir la santé, la protection, la paix mais qui a jamais pensé à prier pour que ses morts bien-aimés lui soient rendus ? Personne ! Cependant, Dieu, dans son plan, va beaucoup plus loin que ce pour quoi nous n’avons jamais osé prier. Il a promis de ramener les morts à la vie !
Combien de mères ont eu le cœur brisé en apprenant la mort de leur précieux enfant ! Le prophète Jérémie parle de l’une de celles-là. Son nom était Rachel. Jérémie écrit : « Ainsi parle le SEIGNEUR : On entend des cris à Rama, des sanglots amers ; c’est Rachel qui pleure ses fils ; elle refuse de se laisser consoler au sujet de ses fils, car ils ne sont plus. » Mais, il ajoute : « Ainsi parle le SEIGNEUR : Cesse de sangloter, sèche tes larmes ; car il y aura une récompense pour tes actions — déclaration du SEIGNEUR : ils reviendront du pays de l’ennemi. » (Jé. 31 : 15, 16)
La mort est le plus grand ennemi de l’homme et c’est le plan de Dieu de rendre la vie à tous ceux qui sont dans « le pays » de la mort, de l’ennemi. Cette grande faveur est incluse dans la demande : « Que ton règne vienne » car durant le Royaume de Christ, tous ceux qui sont dans leur tombe ; dans la condition de mort ; entendront la voix du Fils de l’homme et en sortiront (Jn. 5 : 28, 29).
Le retour à la vie des humains est appelé par l’apôtre Pierre un « rétablissement », et il nous dit que la seconde présence de Christ correspond « aux temps du rétablissement de tout ce dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes d’autrefois. » (Ac. 3 : 19 à 21)
« Sous sa vigne et sous son figuier »
Beaucoup de personnes prient pour obtenir la richesse ou, au moins, la sécurité économique. Il y a une part de peur ou d’incertitude, chez presque tout le monde, face au déclin des années. Serons-nous à l’abri financièrement lorsque nous atteindrons un âge où il ne sera plus possible, désormais, de gagner de quoi vivre ? Il est compréhensible que ceux qui croient en Dieu et le voient comme quelqu’un qui les aime et pourvoit à leurs besoins, se tournent vers lui en prière pour ce qui concerne leur désir d’une sécurité financière.
Nous savons, bien sûr, qu’il y a des millions de gens qui, par le monde, n’ont pas de sécurité financière. Il y en a des millions qui, littéralement, meurent de faim et n’ont ni à manger, ni de quoi se vêtir ou aucun abri. Dieu les aime tous et, même si nous apprécierions qu’il nous bénisse tous avec une meilleure condition de vie, n’est-il pas mieux de se réjouir de ce qu’il a prévu de faire, en son propre temps, et avec amour, pour tous ceux qui sont pauvres ou dans le dénuement ?
Dans les promesses de Dieu, l’idée d’une sécurité économique est rendue par le fait d’habiter sous sa vigne et sous son figuier. Le prophète Michée déclare que « chacun » sera ainsi béni et Dieu pourvoira tellement aux besoins des hommes que toute peur sera enlevée car « il n’y aura personne pour les troubler » (Mi. 4 : 4).
Dans la prophétie d’Esaïe, une assurance semblable est donnée concernant les bénédictions de Dieu pour le monde dans l’âge millénaire. Ce prophète de Dieu nous dit qu’alors, les humains ne bâtiront plus de maisons pour que d’autres y habitent et qu’ils ne planteront plus pour que d’autres mangent à leur place mais qu’ils jouiront à jamais du travail de leurs mains si, toutefois, ils continuent d’obéir aux justes lois du Royaume de Christ qui, alors, gouvernera le monde (Es. 65 : 20 à 25).
Le chapitre soixante-cinq de la prophétie d’Esaïe indique que les bénédictions de Dieu, dans ce Royaume, seront déversées sur les peuples en réponse à leurs prières. Dieu dit : « avant qu’ils m’invoquent, moi, je répondrai ; ils parleront encore que moi, je les aurai déjà entendus » (verset 24). Cela n’est pas le cas, maintenant, de la grande majorité des prières, parce que le temps n’est pas encore venu d’accorder ce que les humains demandent et que Dieu sait que l’expérience de l’adversité les aidera à apprécier les bénédictions qu’il leur donnera pour toute l’éternité.
En effet, la situation sera bien différente lorsque le Royaume sera pleinement établi. Les bénédictions que la race mourante a longtemps désirées seront, alors, disponibles et, cela, avant même que les humains ne pensent à prier pour les obtenir. « Avant qu’ils m’invoquent, moi, je répondrai », dit Dieu car lorsque les hommes apprendront à prier pour ses bontés, la réponse sera si immédiate et réelle qu’il semblera qu’elle sera venue avant qu’ils aient fini de prier et c’est pourquoi, il est dit : « ils parleront encore que moi, je les aurai déjà entendus » (Es. 65 : 24).
« Notre pain quotidien »
La réponse à la prière : « Que ton règne vienne » inclut beaucoup de sortes de bénédictions pour lesquelles les croyants du monde ont eu l’habitude de prier mais qu’ils n’ont pas souvent obtenues. Nous sommes heureux à l’idée que le temps vient où ces bénédictions se mettront à être répandues sur « toutes les familles de la terre » comme Dieu l’a promis à Abraham (Ge. 12 : 3). En attendant, il est bon de considérer la façon dont Dieu répond, maintenant, aux prières faites par ses consacrés qui ont le privilège de s’adresser à Dieu par : « Notre Père qui es aux cieux ».
Ceux-là, plus sincèrement que d’autres, ont prié sans cesse pour l’établissement du Royaume de Dieu et, en même temps, ils ont eu le privilège de demander à Dieu qu’il pourvoie à leurs besoins quotidiens puisque Jésus leur a dit de prier : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ».
Ceci est une modeste requête qui, lorsqu’elle est faite avec un bon esprit, manifeste la prise de conscience que le Seigneur sait mieux que quiconque quels sont nos besoins quotidiens et que nous serons satisfaits de ce que Dieu aura considéré comme sage de nous donner. De plus, pour ceux qui marchent sur le chemin du sacrifice à la suite de Jésus, il est important de reconnaître que les besoins spirituels sont, de loin, plus importants que les besoins matériels. Le pain est utilisé, dans les Ecritures, pour symboliser la vérité de l’Evangile, la vérité de la Parole, la vérité du plan divin. Dieu a promis de nous nourrir abondamment de ce pain de vie, donc, nous pouvons prier, en toute assurance, sachant que nos requêtes concernent, principalement, la nourriture spirituelle qu’il a promise, ce qui sera en harmonie avec sa volonté.
« Comme nous pardonnons »
« Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. » Cette partie de la prière donnée par notre Seigneur Jésus ne peut être énoncée sincèrement que par ceux dont le cœur est empli du même esprit d’amour qui a poussé notre Père céleste à envoyer son Fils dans le monde pour en être le Rédempteur et Sauveur. Cet amour a pourvu au pardon des pécheurs qui ont transgressé les lois divines. Dieu est disposé à nous pardonner mais seulement si nous avons une bonne condition de cœur vis-à-vis de ceux qui ont péché contre nous. Cela est certainement un examen précis de notre sincérité.
Dieu accorde son pardon à ses consacrés parce qu’il considère que leurs imperfections sont cachées par le mérite du sang rédempteur de Christ. Cela signifie que celui qui prie croit, de tout cœur, en Christ, et de façon tellement entière qu’il a renoncé à tout pour suivre les traces du Maître. Il n’y a que ceux-là qui peuvent s’approcher de Dieu en prière pour demander le pardon de leurs péchés au nom de Jésus.
« Délivre-nous du Malin »
« Ne nous laisse pas entrer dans la tentation, mais délivre-nous du Malin. » La première tentation mentionnée dans la Bible est celle de notre mère Eve. Elle fut tentée par l’ange déchu Lucifer, qui utilisa un serpent, pour désobéir à la loi de Dieu. Le terme « péché » est utilisé dans les Ecritures pour la transgression de la loi de Dieu et celui de « tentation » est employé pour désigner tout effort de séduction de quelqu’un en vue de le pousser à pécher. Le Diable est le plus grand des tentateurs et il utilise de nombreux moyens variés pour faire paraître attirant tout péché à ceux qu’il veut entraîner loin de Dieu, sur les chemins de l’injustice.
« Dieu […] ne tente lui-même personne », a écrit Jacques (Ja. 1 : 13). Cela signifie que nous pouvons être sûrs que Dieu ne nous entraîne pas dans la tentation et nos prières doivent refléter cette assurance.
Quelle espérance nous avons donc en disant : « délivre-nous du Malin » ! Le Diable, le maître-trompeur, a exercé, durant des siècles, son influence sur les hommes, et particulièrement sur le peuple de Dieu, pour l’éloigner du Créateur. Les résultats ont été tragiques : un monde, ce « présent monde mauvais » est largement contrôlé par le péché et l’égoïsme (Ga. 1 : 4). Cependant, Dieu a promis de délivrer les humains du « filet de l’oiseleur » et du mal que « l’oiseleur » a engendré dans le monde (Ps. 91 : 3).
Les promesses de délivrance faites par Dieu intéressent particulièrement ceux qui suivent les traces de Jésus car elles sont l’assurance que Satan ne sera plus capable de les prendre au piège. En effet, Dieu nous délivre quotidiennement des pièges de Satan de l’erreur et du péché. « L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre », dit le psalmiste (Ps. 34 : 8). Quelle promesse rassurante et comme nous sommes heureux de pouvoir la faire nôtre quand nous prions : « délivre-nous du Malin » !
Mais il existe une délivrance encore plus grande pour le peuple de Dieu, pour toute l’église de Christ, par la « première résurrection » pour régner avec Christ (Ap. 20 : 4, 6). Jésus a dit que sur les membres de l’église, la seconde mort n’aura pas de pouvoir et ainsi, selon sa promesse, tous ceux qui ont souffert et sont morts avec Christ seront libérés de la mort et élevés à la gloire pour régner, dans son Royaume, durant mille ans.
L’église a attendu cette glorieuse délivrance pendant tous les siècles de cet âge de l’Evangile. Les vrais disciples de Christ savaient que cette délivrance ne viendrait pas avant la seconde venue de Jésus. Paul le savait et écrivit qu’une « couronne de justice » lui était réservée et qu’il la recevrait « en ce jour-là », et il ajoute que tous ceux qui auront aimé son apparition recevront aussi une « couronne » (II Ti. 4 : 8).
Dans sa grande prophétie concernant la fin de notre âge ; prophétie dans laquelle il identifie tant de conditions qui prévalent aujourd’hui ; Jésus dit à ses disciples : « Quand vous verrez ces choses » ; et ses disciples d’aujourd’hui les voient ; « redressez-vous et levez la tête, parce que votre délivrance approche » (Lu. 21 : 31, 28). Le fait que « ces choses » prédites par Jésus ; signalant l’imminence de la délivrance de l’église de ce présent monde mauvais ; sont clairement discernables dans la parade quotidienne des nouvelles, nous donne l’assurance que, très bientôt, les derniers membres des vrais disciples de Christ seront délivrés et élevés à la gloire, l’honneur et l’immortalité avec le Maître et, qu’alors, les bénédictions de son Royaume pour lesquelles tant ont prié, seront répandues abondamment sur l’humanité souffrante et mourante.
Ainsi, nous prions : « délivre-nous du Malin », non seulement parce que nous désirons ardemment être libres de ce monde mauvais, mais aussi parce que nous savons que la réponse à cette prière signifie la réponse à une autre demande : « Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Considérée de ce point de vue, même cette partie de la prière, qui signifie le plus pour un chrétien, est sans égoïsme car elle implique de riches bénédictions pour toute l’humanité.
Ce sont ces prières qui sont agréables à Dieu car elles ne sont pas égoïstes. Même si Dieu est satisfait de voir son peuple le rechercher pour qu’il le guide, obtenir une force spirituelle ou le pardon des péchés, il désire aussi que celui qui s’approche de lui soit concerné par tous ceux qu’il aime, à savoir toute l’humanité. Nous montrons notre intérêt pour son plan de bénédictions pour les peuples lorsque nous disons : « Que ton règne vienne » car c’est par le Royaume que Dieu fera « un festin de mets succulents » pour « tous les peuples ». Ce sera dans ce Royaume que « la mort ne sera plus » et qu’il essuiera toute larme des yeux de tous (Es. 25 : 6 à 8 ; Ap. 21 : 1 à 5).
Continuons de rendre grâces à Dieu pour son amour qui a prévu une éternité de joie pour tous. Ne nous contentons pas de le remercier pour cela dans nos prières mais allons annoncer son amour au monde. Allons dire que, par Christ, il a été prévu que tous aient la possibilité de vivre à jamais et que, bientôt, le Royaume de Christ installera la paix sur terre et que par ce « prince de la paix », le monde obtiendra la santé et la vie.